Sans surprise, le grand point noir de cette campagne de renouvellements a été le risque cyber, où les capacités ont fondu comme neige au soleil. Mais l’ensemble des risques a connu de longues négociations jusqu’aux dernières heures de 2021, avec de larges tours de table en coassurance.
« C’est une campagne de renouvellements très compliquée mais un peu plus hétérogène que la précédente. Sur quelques secteurs d’activité très ciblés, certains assureurs ont eu une attitude un peu plus flexible alors qu’on faisait face à un bloc homogène l’an passé, résume Fabrice Domange pour Marsh France. Nous sommes parvenus, en luttant, à décrocher des renouvellements à l’identique. » Soit la meilleure des options pour cette campagne de renouvellement dont le principal sujet concernait la réduction des capacités et sa diffusion jusqu’au middle market. « Le marché demeure extrêmement tendu et cette tension s’exprime moins par la hausse des taux que par le travail sur les capacités engagées par les assureurs », indique Delphine Leroy pour QBE. Précisant que la réduction des capacités se voit également sur la responsabilité civile cette année. « Tous les risques ont été placés au 31 décembre mais avec des capacités qui ne correspondaient pas aux capacités précédentes, essentiellement en cyber et parfois dans d’autres branches », observe Laurent Belhout chez Aon. « La crise sanitaire, dans sa durée, a entraîné des changements de modèles opérationnels très forts en matière de chaînes d’approvisionnement, ce qui modifie leur résilience et notre lecture du risque », observe de son côté Julien Guénot pour Axa XL. « La capacité diminue pour des raisons techniques, reconnaît Hervé Houdard pour D...