Avec la reprise économique de l’après-Covid et les tensions qui s’en sont suivies sur le marché de l’emploi, l’assurance peine à recruter. Quelles recettes pour attirer les meilleurs profils ?
La crise liée à la pandémie de Covid-19 n’a pas entaché les besoins de compétences des assureurs : les effectifs globaux de la branche ont encore augmenté de 2 % en 2020 comme en 2021, soit 3 000 salariés supplémentaires chaque année. Si le secteur faisait déjà face à une insuffisance de candidats dans le domaine du numérique, ces difficultés s’étendent désormais aux métiers traditionnels comme la vente sédentaire ou la gestion des sinistres simples. « Alors que l’assurance requiert un large panel de profils, les étudiants n’ont pas l’idée d’y travailler. Afin de pallier ce manque d’attractivité, la branche doit mieux se faire connaître auprès des prescripteurs (écoles, universités, missions locales) susceptibles d’orienter les jeunes diplômés vers ses métiers, explique Norbert Girard, secrétaire général de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance. Les jeunes souhaitent s’engager dans des filières où les portes restent ouvertes, sans les restreindre à une seule voie. Le BTS négociation et digitalisation de la relation client (NDRC) qui forme des commerciaux généralistes a plus de succès que le BTS assurance, directement opérationnel mais jugé plus restrictif. Enfin, au sein d’une même entreprise, il est indispensable de favoriser les mobilités transverses, la formation professionnelle continue étant une clé pour soutenir les salariés dans leurs désirs d’évolution professionnelles. » L’OEMA a publié en décembre un rapport intitulé « Métiers en tension et difficultés de recrutement dans l’assurance » (1).