Si l’âge légal de départ à la retraite est progressivement reporté de 62 à 64 ans, la santé et la prévoyance collectives en subiront les conséquences, tant sur les provisions que sur les risques.
Mécaniquement, les régimes frais de santé et prévoyance couvriront des salariés dont l’âge moyen sera supérieur à celui des salariés actuels. Le vieillissement de la population active qui en résultera aura des conséquences sur les prestations de ces contrats collectifs, la consommation médicale augmentera et les risques d’arrêt de travail et de décès s’inscriront en hausse en raison d’une exposition allongée. Logiquement, ces dépenses additionnelles seront répercutées dans les tarifs des contrats collectifs santé et prévoyance. Cependant, seules les garanties incapacité et décès seraient concernées en prévoyance. En effet, la réforme prévoit que les personnes en invalidité pourront continuer de partir à 62 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein. De fait, la réforme n’aura pas de conséquences concernant les garanties invalidité, à l’inverse de la réforme précédente de 2010 qui actait le passage de l’âge minimum de liquidation des droits de 60 à 62 ans pour tous, y compris les personnes en invalidité. Les dépenses des garanties invalidité des régimes d’entreprise s’étaient alors envolées.
Toujours plus de dépenses de santé
Selon une note publiée en janvier par Mercer et lorsque la réforme sera pleinement appliquée, les dépenses de santé des contrats de complémentaire santé pourraient augmenter de 2,25 % à 4,6 % et les dépenses des régimes de prévoyance en incapacité et décès devraient subir des hausses comprises entre 0,46 % et 4,61 % sur l’ensemble de la population. « Reculer l’âge de départ à la...