En prévoyance, l’absentéisme a continué d’augmenter en 2022. La poursuite de la dérive fait apparaître la nécessité d’adapter les régimes.
Selon le baromètre annuel sur l’absentéisme de 2022 publié par Malakoff Humanis*, 42 % des salariés se sont vus prescrire un arrêt de travail l’an dernier, soit 4 % de plus qu’en 2021 et 6 % de plus qu’en 2020. Avec un taux de 46 %, les 18-34 ans sont surreprésentés parmi les collaborateurs absents. De même, les managers sont plus fréquemment absents depuis 2018, avec 2 à 5 points au-dessus de la moyenne. L’absentéisme des 40-49 ans suite à la prescription d’arrêts de travail est également en forte hausse (27 % en 2021 contre 42 % en 2022). Les collaborateurs aidants de proches dépendants et les personnes élevant seules leurs enfants ont aussi un taux d’absentéisme plus élevé, avec respectivement 55 % et 62 %. On notera que c’est dans le secteur de la santé que la proportion de salariés arrêtés est la plus élevée (53 %). Par ailleurs, concernant les jeunes, de plus en plus déclarent être stressés par le travail (52 % en 2022 versus 48 % en 2018) ou bien épuisés (52 % en 2022 versus 43 % en 2018). Parmi les managers, 48 % se disent stressés par le travail, contre 41 % de l’ensemble des salariés et 59 % sont épuisés, contre 50 % de tous les salariés. Ainsi, depuis deux ans et hors motif lié à la Covid-19, les troubles psychologiques sont les seuls motifs d’absentéisme à avoir progressé de manière continue (20 % des arrêts en 2022 contre 17 % en 2021 et 15 % en 2020). « Chez les jeunes, on n’es...