Les dérives s’accentuant sur les contrats santé et prévoyance collectives, les renouvellements 2023 ont été marqués par des redressements conséquents.
En santé, les courtiers spécialistes des collectives ont dû faire passer des hausses de 3 % à 8 % et même souvent, lorsque les résultats techniques des contrats renouvelés étaient trop dégradés, des indexations comprises entre 15 % et 20 %. Les assureurs ont beaucoup moins d’appétence pour les affaires nouvelles à des prix attractifs et on a même vu un opérateur mutualiste cesser de souscrire des contrats collectifs santé. « Si le ratio sinistres à primes d’un contrat santé collectif est supérieur à 105-110 %, les assureurs ne veulent plus porter le risque. De fait, c’est très compliqué pour les courtiers car les assureurs qui acceptaient précédemment la prise de risque des contrats déficitaires sur deux ou trois ans ont quasiment disparu », note Patricia Pengov, directrice technique actuariat du groupe Henner. En prévoyance collective, où les professionnels considèrent la dérive désormais comme structurelle, les indexations ont été plus contenues, avec des revalorisations jusqu’à 5 %. Pour autant, la situation est tendue du côté des entreprises clientes du fait de l’inflation et de la crise du pouvoir d’achat, avec des incidences sur les assurances collectives. « Sur le marché de la santé et de la prévoyance collectives, les courtiers et leurs entreprises clientes se mobilisent pour trouver des contrats au meilleur coût depuis de nombreuses années. Sauf qu’à un moment, la tendance à la baisse doit se terminer...