Amorcé fin 2023, le retour en force de l’épargne-vie dans le portefeuille des ménages français se lit clairement dans les chiffres publiés par France assureurs et dans la dynamique de notre top 100. Conforté par le double reflux de l’inflation et des taux courts, le marché vie semble renouer avec un nouveau cycle de développement favorable à la gestion du risque dans le temps.
Flash-back…. Il y a cinq ans, en 2020, le marché de l’assurance vie battait de l’aile. Doublement affecté par la crise de la Covid-19 et la chute des taux longs passés en territoire négatif (l’OAT dix ans, indice de référence du secteur, était alors tombé à -0,10 %), l’ensemble de la Place clignotait au rouge avec une collecte nette négative de -2,4 Md€ rappelant les années sombres 2011-2012 de la crise des dettes souveraines.
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Effet phénix
Aujourd’hui, le tableau est tout autre. Témoignant une fois de plus de leur capacité à tendre le dos pour mieux rebondir, les assureurs vie ouvrent en effet un nouveau chapitre de leur longue histoire. « Plébiscité par 61 % des ménages interrogés dans le cadre de l’édition 2024 de notre enquête annuelle Ifop-Cecop sur "Les Français, l’épargne et la retraite", l’assurance vie a retrouvé l’an dernier, et pour la première fois depuis 2016, sa place de leader dans le classement des produits d’épargne les plus intéressants devant le livret A », observe Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne.
Les chiffres dévoilés le 26 mars dernier par la fédération France assureurs illustrent cet effet « phénix », qu’il s’agisse de l’évolution de la collecte brute en hausse de 14 % sur un an à 173,3 Md€, ou de celle de la collecte nette (de retraits), qui a gagné plus de 28 Md€ pour s’établir à 29,4 Md€. « Le cru 2024 est le meilleur de ces quatorze dernières années », commente Philippe Crevel qui insiste notamment sur des rachats (143, 8 Md€) en recul de 5 % par...