Abonnés

Droit & technique

VAD : sous les feux croisés des autorités

Publié le 26 janvier 2021 à 8h00

Céline Lemoux, Julien Bessermann

Depuis bientôt trois ans, la vente à distance de contrats d’assurance fait l’objet des feux croisés de nombreuses autorités régulant le marché. L’ACPR a été très active sur le sujet mais d’autres, notamment la DGCCRF et la Cnil, ne sont pas en reste. La récente publication de la loi Naegelen nous invite à faire le point sur cette réglementation en constante évolution.

Céline Lemoux, Julien Bessermann
Avocats associés, Lawins Avocats

Sans se lancer dans un fastidieux inventaire de l’ensemble des dispositions liées à la vente à distance de produits d’assurance, il paraît important de rappeler deux règles qui sont parfois appliquées de manière incomplète.

En premier lieu, l’article L.112-2-1 du Code des assurances relatif à la fourniture à distance d’opérations d’assurance à un consommateur dispose que le client doit recevoir de multiples informations (identification de l’assureur, montant de la prime, existence d’un droit de renonciation, modalité d’examen des réclamations) « en temps utile avant la conclusion à distance d'un contrat ».

Le respect de cette exigence paraît simple mais, d’une part, la liste des informations à fournir est longue de sorte qu’il a pu arriver à certains distributeurs de ne pas communiquer l’ensemble des informations requises, notamment dans le cadre de ventes par téléphone.

D’autre part, cette notion de « temps utile » a pu faire l’objet de discussions en ce qu’elle laisse une certaine marge de manœuvre aux distributeurs : le « temps utile » étant plus court pour un contrat dont les garanties sont simples que pour un contrat plus complexe. Néanmoins, ils doivent garder à l’esprit que l’ACPR (et les juridictions éventuellement saisies) apprécieront systématiquement cette formulation dans un sens favorable au souscripteur. Les distributeurs devront donc opter pour une modalité de distribution qui respecte cette exigence et qui permet au client de disposer d’un « temps utile » adapté à la complexité du contrat (c’est d’ailleurs le sens du délai d’attente de vingt-quatre heures préconisé par l'avis du CCSF du 19 novembre 2019 (1) applicables aux ventes à froid).

Dépêches

Chargement en cours...

Les articles les plus lus

Marché

Captives : la Place de Paris en quête d’équilibre

Plus de deux ans après le décret qui a donné le top départ des captives à la française, une…

Louis Guarino La Tribune de l'Assurance 17/10/2025

Couverture

Vol au Louvre : l’État assume le risque… et cumule les défaillances

La stupéfaction qui entoure le vol en plein jour de huit pièces d’une valeur inestimable le 19…

Louis Guarino La Tribune de l'Assurance 21/10/2025

La tribune d'Arnaud Chneiweiss, Médiateur de l’assurance

Abonnés La montée en puissance des médiations

Les médiations de la consommation prennent une importance croissante en France comme en Europe :…

Arnaud Chneiweiss La Tribune de l'Assurance 27/10/2025

Dans la même rubrique

Abonnés Projet de loi contre la fraude : la donnée contre le pillage

Le projet de loi de lutte contre les fraudes sociales et fiscales, actuellement à l’examen au...

Abonnés Environnement : l’assurance face à la justice négociée

En 2025, la justice environnementale a changé de visage. Avec la multiplication des Conventions...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…