Les éditeurs de logiciels sont à la fête. Initialement abordée sous un angle fonctionnel, Solvabilité II a très vite révélé ses tenants informatiques. Du premier au troisième pilier, la technologie est prégnante. Avec pour corollaire le règne des outils standard, même si ces derniers sont adaptés aux réalités de chaque acteur.
Habitués des grands travaux structurels assortis d'une double dimension fonctionnelle et technologique, les assureurs abordent Solvabilité II dans cette logique. De bout en bout, ils doivent s'appuyer sur des outils du marché ou, à quelques exceptions près, développés en interne, afin d'adapter leurs activités à la nouvelle réglementation. Cette dimension technologique est loin d'être négligeable. En octobre 2010, PricewaterhouseCoopers (PwC) a dévoilé les résultats de sa dernière enquête sur l'état d'avancement du projet Solvabilité II. Un de ses principaux enseignements est révélateur du caractère prégnant de la technologie dans Solvabilité II. « En moyenne, ce volet représente 40 % du budget global de Solvabilité II et concerne la refonte des systèmes d'information, l'amélioration de la qualité des données et l'optimisation des outils existants », explique Antoine de la Bretesche, directeur chez PwC, en charge de l'offre Solvabilité II.
Des choix stratégiques
Progressivement conscients de cette nécessité de disposer d'une chaîne de management de risques ou de la renforcer, les différents acteurs s'organisent, parfois dans une logique mutualiste. C'est le cas des adhérents de la Réunion des organismes d'assurances mutuelles (Roam). « Notre institution a très tôt mesuré l'importance du volet technologique de Solvabilité II. Pour aborder cet aspect dans des conditions les meilleures, nous avons mis en place une commission ad hoc chargée d'y réfléchir », explique Michel Dupuydauby, son président. Ces...