Le taux technique est le taux d'actualisation tel que réglementé par le code des assurances pour le calcul des provisions et des tarifs. Sa réglementation dépend donc du contexte dans lequel il est utilisé.
Les taux techniques concernent les risques liés aux assurances de personnes. Ils sont utilisés lorsque le risque dure plus d'un an. Ils ne sont pas utilisés dans les assurances autres que les assurances de personnes, bien que certains risques soient longs (risque de responsabilité civile, par exemple). Il sont notamment utilisés pour les risques liés à la longévité, mais aussi en assurance non-vie dans le cas de l'incapacité et de l'invalidité.
Un taux technique, en tant que taux d'actualisation, permet de prendre en compte la valeur "temps" de l'argent, à savoir qu'un euro immédiatement disponible vaut plus qu'un euro disponible demain. Il est utilisé dans la tarification et le provisionnement du risque d'assurance de personnes. En France, la réglementation de la tarification est limitée depuis 1993 à deux variables : les tables de mortalité et le taux d'actualisation.
Un taux technique est une anticipation des rendements des sommes placées par un assureur en contrepartie des provisions. Il doit donc être prudent, car si l'assureur ne réalise pas le rendement escompté, la perte financière sera à sa charge et viendra réduire sa rentabilité.
En pratique, le tarif et la provision sont des fonctions décroissantes du taux technique (voir page suivante), c'est-à-dire que plus le taux technique est élevé, plus le tarif et la provision ont des valeurs faibles. Prendre un taux élevé réduit donc le tarif et les provisions. Le taux technique est donc légiféré par sa valeur maximale.
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