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Droit & technique

Réforme de l’assurance récolte : quel impact sur la sinistralité des assureurs?

Publié le 14 juin 2022 à 8h00

Asigma    Temps de lecture 13 minutes

Avec une offre globalement déficitaire du fait d’une sinistralité élevée et une demande limitée du fait de la hausse des tarifs décidée par les assureurs, la ferme France demeure peu couverte en matière de récoltes. Pour pallier ces lacunes, le législateur a acté la création d’ un système d’assurance universel à trois étages, avec un pool de co-réassurance et un guichet unique auprès des agriculteurs. Quelles conséquences pour ce nouveau système en terme de primes pour les agriculteurs et de sinistralité pour les assureurs ? élements de réponses.

Marc Raymond, directeur des opérations et de l’actuariat, Asigma et Sadaba Keita, consultant senior, Asigma

Le rendement des agriculteurs (i.e. la quantité de récolte d’une culture donnée par hectare) est très dépendant des aléas climatiques tels que la grêle, la sécheresse, les tempêtes, l’excès de pluie... Les conséquences de la survenance de tels aléas sont très différentes selon la culture (blé, maïs, vigne, pomme de terre…). Ces diminutions de rendement conduisent mécaniquement à une baisse des revenus des agriculteurs. Pour y pallier, les agriculteurs peuvent souscrire une assurance multi-risques climatique (MRC) qui va les indemniser dès lors que la perte de rendement dépasse un certain seuil. Les agriculteurs qui souscrivent cette assurance peuvent bénéficier d’une subvention de l’état permettant d’en diminuer le coût, laquelle découle d’aides de l’Union européenne via la PAC. La MRC est essentielle pour la pérennité de l’agriculture, car  elle protège le secteur en cas de survenance d’événements climatiques adverses. En termes de volume, les cotisations de l’ensemble des assurances de biens et responsabilité des exploitations agricoles s’élèvent à plus de 2 Md€ en 2020. 68 % de ce montant correspondant à l’assurance dommages aux biens agricoles (contrats grêle, MRC, incendie et multirisques).

En ce qui concerne la seule MRC, les cotisations ont progressé de maniére régulière depuis cinq ans. Elles s’établissent en 2020 à 367 M€. Cependant, cette évolution est principalement liée à des hausses tarifaires même si, sur certaines cultures, les surfaces assurées ont augmenté....

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