De plus en plus d’assureurs intègrent dans leurs contratsdes garanties ayant pour objet le service d’une prestation en nature. D’abord, ledéveloppement des comparateurs n’étant pas étranger à cette tendance, celapermet aux assureurs de différencier leurs offres en limitant leurcomparabilité. Il est effectivement plus difficile de comparer des garantiesexprimées sous forme de prestations de services que des garanties exprimées eneuros (1).Ensuite, garantir une prestation en nature au lieu ou en complément d’une indemnisationen espèces permet de limiter le coût des sinistres. En effet, les réductionsobtenues par les assureurs auprès des prestataires de services, eu égard aux volumesapportés, permettent d’offrir pour un coût moindre des prestations que les assurésauraient dû, dans certains cas, acquérir avec l’indemnité ou le capitalgaranti. Enfin, il s’agit d’un formidable outil marketing dans la mesure où lesclients se montrent particulièrement sensibles aux services proposés dans lescontrats d’assurance.
Cela dit, la manière dont ces prestations en nature sontintégrées dans les contrats d’assurance n’est pas exempte de reproches. Eneffet, leur qualification quasi-systématique de "garantiesd’assistance" conduit d’abord à dénaturer l’assistance aux personnesen difficulté, mais surtout à sous-provisionner dans certains cas ces garanties.De ce fait, il semble indispensable de rappeler ce qu’est l’assistance afin derestituer leur qualification à certaines de ces garanties en nature et permettre leur bonprovisionnement.