Entre faillites, chômage partiel et arrêt d’une partie de nos entreprises, la pandémie a considérablement affaibli l’économie française. Orl’activité du secteur de l’assurance est, par essence, étroitement liée à celle du pays. Quels impacts réels sur la valeur des contrats actuellement détenus en portefeuille par les acteurs du secteur ?
Face à une crise de l’importance de celle que nous traversons, quels pourraient être les effets sur les clients particuliers et entreprises et plus largement, sur les portefeuilles des opérateurs de l’assurance et de la protection sociale? Avec quelles conséquences et quelles perspectives ?
Des affaires nouvelles, malgré tout
Le premier confinement a été un catalyseur dans la souscription de certains contrats d’assurance. En freinant l’activité économique, il a été vecteur, pour nombre de Français, à la fois de temps disponible et de stress, face notamment à la maladie. Certains assurés ont ainsi pris le temps d’analyser et d’améliorer leur couverture, avec des souscriptions effectives dès l’été.
Les premières à tirer leur épingle du jeu sont les complémentaires santé. Ceci s’explique notamment par le fait qu’elles avaient pâti ces dernières années d’une augmentation du taux d’attrition lié à la baisse du pouvoir d’achat.
Ensuite viennent les contrats prévoyance. Ils ont bénéficié d’un bien triste levier de croissance : la volonté de se prémunir face au risque de décès lié à la Covid-19. Précisons toutefois que certains assureurs, tels la Macif, avaient choisi de limiter la prospection commerciale sur ce thème.
Autre domaine, plus surprenant : le IARD. La diminution de la sinistralité constatée dans la première partie de l’année aurait pu faire craindre des mouvements à la baisse sur les portefeuilles. En effet, entre confinement et télétravail, le nombre d’accidents de voiture ou domestiques ainsi que de cambriolages a fortement baissé. Et, tout aussi logiquement, les chiffres sont repartis à la hausse au dernier trimestre.