Abonnés

Nullité du contrat d’assurance pour fausse déclaration intentionnelle : une rétroactivité encadrée

Publié le 10 mars 2015 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h35

Alexandre Regniault


Après plusieurs arrêts ayant traité des cas dans lesquels la nullitédu contrat d’assurance pour fausse déclaration intentionnelle pouvait êtreprononcée (voir notamment Cass.ch. mixte, 7 février 2014, n° 12-85.107 ; Civ.2e, 3 juillet 2014, n° 13-18.760 ; ou plus récemment Crim.21 octobre 2014, n° 13-85.178), c’est dans cet arrêt du 2 décembre 2014 (Crim.2 décembre 2014, n° 14-80.933), sur la question de l’étendue de cettenullité que la chambre criminelle de laCour de cassation a dit le droit.

Les faits étaient les suivants. Le 24 juillet 2004, Madame DominiqueX. souscrivait un contrat d’assurance automobile auprès de la compagnied’assurance Pacifica. Le 2 juillet 2005, un avenant à ce contrat était conclu,portant sur un véhicule Opel Astra, Madame Dominique X. se déclarant alorsconductrice principale dudit véhicule. Le 5 avril 2006, un second avenant étaitconclu, portant cette fois-ci sur un véhicule Peugeot, Madame Dominique X. sedéclarant également conductrice principale du véhicule.

Le 27 juillet 2005, son fils, Monsieur Yoann X.était l’auteur d’un accident de la route alors qu’il conduisait le véhiculeOpel Astra, qui avait fait l’objet du premier avenant.

Le 6 mai 2006, Monsieur Yoann. X. était victime d’un accident de laroute impliquant le véhicule Peugeot, objet du second avenant, cette fois-ci enqualité de passager.

L’action en réparation desconséquences dommageables des accidents

Une action en réparation des conséquences dommageables de l’accidentdu 6 mai 2006 était engagée par les victimes devant les tribunaux.

Dans le cadre de cette instance, l’assureur de Madame Dominique X., Pacifica,sollicitait du tribunal correctionnel d’Aurillac qu’il prononce la nullité ducontrat d’assurance pour fausse déclaration intentionnelle en application desdispositions de l’articleL. 113-8 du code des assurances. Selonl’assureur, Madame X. se serait rendue coupable d’une fausse déclarationintentionnelle à l’occasion de l’avenant du 5 avril 2006 sur l’identité duconducteur principal du véhicule Peugeot. En effet, il était apparu que leconducteur principal de ce véhicule était en réalité Monsieur Yoann X.

Dépêches

Chargement en cours...

Les articles les plus lus

Etat-major

Abonnés WTW en France

La filiale française du courtier américain WTW entend s’appuyer sur son implantation unique sur le…

Louis Johen La Tribune de l'Assurance 20/11/2024

Régime prudentiel

Abonnés Solvabilité II : le régime prudentiel fait peau neuve

Après plusieurs années de négociations, la révision de la directive Solvabilité II a abouti à un…

BM&A La Tribune de l'Assurance 12/11/2024

Rédaction des polices

Abonnés Les clauses d’exclusion sous contrôle

L’ACPR a relevé de nombreuses irrégularités relatives aux clauses d’exclusion de garantie des…

Mehdi ElAouni La Tribune de l'Assurance 02/12/2024

Dans la même rubrique

Abonnés L’assistance aux expatriés au défi des sanctions internationales

Face aux régimes de sanctions internationales, les garanties d’assistance pour les expatriés et...

Abonnés Le devoir de conseil à la trace

Dans sa recommandation actualisée, l’ACPR précise ses attentes en matière de devoir de conseil dans...

Abonnés Garantie de passif, effet de mode ou tendance durable ?

L’assurance de garantie de passif (W&I) s’impose progressivement sur le marché des transactions...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…