Le lancement de ChatGPT fin 2022 a ouvert la « bataille de l’IA » entre géants de la Tech. Désormais, toutes les organisations ou presque, au premier rang desquelles les assureurs, sont convaincues qu’il faut se saisir de cette technologie. Mais avant de se lancer, plusieurs questions se posent : l’IA, pour quoi faire ? Au service de quels métiers ? Quels sont ses bénéfices et ses limites ?
ChatGPT a été lancé le 30 novembre 2022. Depuis se sont succédé autant de mois de tests, d’exploration, de surprises, de rires, de débats, de questionnements. Désormais, la « guerre de l’IA » (1) grand public bat son plein. Google riposte avec Bard, Facebook avec LLaMa et Amazon va équiper Alexa. Ces solutions d’IA montrent des résultats incontestables. Spectaculaires, même. Sur simple demande, elles sont capables de développer un récit en autonomie, argumenté et documenté, croisant de multiples sources d’information, sans toutefois les citer. Accessibles à tous, elles ouvrent la voie à l’installation de l’IA dans notre quotidien et la perspective de multiples usages. L’IA suit le même chemin que le digital dans les années 2000 : les organisations sont convaincues qu’il faut prendre le virage de cette technologie en construction. Les acteurs du monde de l’assurance notamment, plus ou moins matures sur le sujet, multiplient les annonces et les expérimentations.
L’IA démystifiée : comprendre ses principes
L’analyse sémantique (2) est l’une des technologies de l’IA les plus matures aujourd’hui, notamment l’analyse sémantique « générative » (3). Elle consiste à générer du texte sur la base d’une analyse littérale de la demande. Un exemple ? Le titre de ce paragraphe, créé par ChatGPT. D’autres technologies d’IA, fondées sur l’analyse d’images (4), de sons (5) ou tout simplement de données brutes, émergent également.
L’innovation de l’IA, au sens large, réside dans le fait qu’elle est une solution « probabiliste » : sur la...