Alors que les classiques fonds en euros ne font plus recette et que le marché attend les mesures retenues à l'issue du rapport Berger-Lefebvre, retour sur les atouts des produits eurodiversifiés.
Ces dernières années, éprouvantes pour l'épargne des Français, ont mis en évidence la difficulté croissante à piloter un dispositif majoritairement orienté vers des fonds en euros sur lesquels le capital est garanti voire revalorisé pour l'assuré, tandis que la sortie peut se faire à n'importe quel moment. Ces garanties, complétées d'un cadre fiscal avantageux, ont fait le succès de l'assurance vie depuis plusieurs décennies et l'ont installée durablement dans le peloton de tête des "placements préférés des Français". Pour autant, le contexte semble aujourd'hui moins favorable : des sorties massives peuvent se produire, comme en 2008, et l'attractivité du produit peut être remise en question, comme en 2012, année marquée par une collecte nette négative pour l'assurance vie. En parallèle, l'environnement de taux bas donne lieu à une forte diminution de la rentabilité du produit pour les assureurs et génère des risques croissants. La combinaison d'une dégradation de la valeur de marché des actifs (ex. : lors d'une hausse des taux) et d'une vague de sorties massives des fonds en euros représente un véritable scénario catastrophe pour les assureurs.
Face à ce risque, les assureurs recherchent naturellement des solutions. Il est tout d'abord possible de promouvoir la souscription sur des supports en unités de compte (UC), soit sur un mode coercitif en limitant les marges de manœuvres de l'assuré sur l'euro, soit sur un mode incitatif en proposant des garanties attractives pour les...