La proposition de révision de la directive Solvabilité II, publiée en décembre par l’EIOPA, a pour objectif de maintenir la pérennité de l’assurance afin de lui permettre de jouer son rôle d’accompagnement de la relance au sein de l’Union européenne. Toutefois, les recommandations émises par l’autorité européenne ont suscité un accueil mitigé de la part des assureurs.
Eric Jeanne, Senior Advisor Assurance chez BM&A
En ce début d’année 2021, alors que les vagues de la Covid-19 se succèdent et malgré l’espoir d’un meilleur contrôle de la pandémie à l’aide des moyens médicaux, les ménages et les entreprises doivent continuer à s’adapter dans l’urgence aux mouvements erratiques de la pandémie.
C’est dans ce contexte sans équivalent dans leur histoire que les assureurs sont confrontés à la situation inédite de devoir accélérer leur adaptation aux mutations technologiques et aux attentes sociétales, malgré un environnement économique déprimé et dont l’évolution est difficile à prévoir, et alors même que la crise sanitaire génère une multiplication des interventions politiques et réglementaires.
La proposition de révision de la directive Solvabilité II, qui a été publiée le jeudi 17 décembre 2020, intervient à ce moment précis. Fournit-elle un cadre qui permettra au secteur de l’assurance de préparer l’avenir pour jouer son rôle dans les défis de l’Union européenne ? Les polémiques récentes ont démontré que les institutions financières, et parmi elles les assureurs, ont un rôle clé à jouer pour accompagner la reprise économique en sortie de crise sanitaire, participer à la transition écologique, promouvoir l’innovation technologique et favoriser la compétitivité française et européenne sur la scène internationale. Mais pour être en capacité de jouer ce rôle, elles doivent aussi s’assurer de leur pérennité par un pilotage fin de leur équilibre financier.
Les attentes du marché sur la révision de la directive Solvabilité II à l’aune de l’après-Covid…
Lors des débats organisés par la Fédération...