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Les complémentaires face au poids de la portabilité

Publié le 13 juillet 2021 à 8h00

Victor Branger, consultant

Si l’année 2020 a été marquée par un ralentissement économique sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, paradoxalement, le niveau des faillites s'inscrit au plus bas depuis trente ans. Toutefois, cette situation ne devrait pas perdurer, et on peut s’attendre à ce que les défauts s’accumulent. Tout cela ne sera pas sans conséquences pour les acteurs de la prévoyance. La question du maintien des droits la met en effet en première ligne.

Victor Branger, consultant
Rodolphe Boyer, Partner, Elodie Lambert, Managing consultant, Julhiet Sterwen 

En 2020, l’arrêt et le ralentissement des activités entrepreneuriales ont été compensés par des mesures gouvernementales conséquentes comme la mise en place du chômage partiel et le déploiement du prêt garanti par l’Etat (PGE). Ce dernier a ainsi assuré la sauvegarde de la trésorerie des entreprises avec la possibilité de bénéficier d’un différé d’un an pour le remboursement du capital. Cette promesse du « quoi qu’il en coûte » aura permis de protéger les entreprises et les salariés pendant cette année d’entrée de crise. Au total, ce sont 470 Md€ qui ont été mobilisés par l’Etat en 2020 pour absorber le choc économique. Le nombre de défaillances d’entreprises a ainsi chuté de 38 % par rapport à 2019*. Ces mesures ont suffi à atténuer, jusqu’à aujourd’hui, les conséquences de la pandémie sur l’économie et à protéger les entreprises des secteurs les plus vulnérables comme ceux de l’hôtellerie, de la restauration, de l’événementiel, de la culture ainsi que de l’aérien. Mais la suppression progressive des aides de l’Etat est inexorable, alors que le retour au niveau économique d'avant-crise sanitaire est lui plus qu’incertain. On peut dès lors s’attendre à un accroissement des licenciements, voire des faillites, dans les années à venir.

Les collaborateurs licenciés auront recours massivement au maintien de droit prévu par leur couverture complémentaire santé et prévoyance. Quelles sont les conséquences d’un tel volume pour les organismes complémentaires ? A quelles problématiques vont-ils être confrontés ? Quelles opportunités cette situation pourrait-elle leur offrir ?

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