Comme l'ensemble des institutions financières, les organismes assureurs ont souffert de la chute des marchés financiers. Et doivent aujourd'hui, plus que jamais, rassurer leurs partenaires et clients au travers de process adaptés.
Le maintien des capacités de financement des fonds propres des assureurs auprès des marchés et des banques dépend d'une bonne gestion actif-passif et d'une communication financière adaptée (asset liability management ou ALM). En effet, si l'inversion du cycle de production du marché de l'assurance permet un autofinancement de l'activité, le financement des fonds propres, comme pour les autres industries, reste lui soumis aux contraintes de marché. De plus, les clients des organismes assureurs - particuliers et entreprises - saturent d'informations alarmantes comme les notes attribuées par les agences de notation ou encore les très médiatiques risques de défaut des dettes souveraines. Des éléments qui déterminent largement le comportement des assurés dans le cas de versements, rachats ou arbitrages.
Les fonds propres en première ligne
La crise économique a eu des conséquences immédiates sur les résultats financiers des compagnies d'assurance à plusieurs égards : par la dépréciation de 50 % de la dette grecque, par la chute des marchés actions depuis 2007, par la dette des PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne) et, de manière générale, par des marchés financiers volatils et baissiers. En épargne retraite, les moins-values constatées sur la plupart des portefeuilles de la place ont été lissées grâce à la réserve de capitalisation et la provision pour participation aux excédents (PPE). La première est une réserve financière qui permet de lisser les plus ou moins-values réalisées sur les titres...