La mise en œuvre de Solvabilité II a définitivement imposé le Chief Risk Officer (CRO). Fin 2015, l’Institut Caritat, en partenariat avec La Tribune de l’assurance, organisait un débat sur la fonction clé CRO. Compte rendu des vifs échanges par Jean-Marie Nessi, administrateur et actuaire indépendant.
président de Caritat
L’ article L 612-23-1 du Code monétaire et financier et l’ordonnance de transposition n ° 2015-378 du 2 avril 2015 - article 3 précisent les conditions de la mise en place des fonctions clés dont celle de responsable des risques.
En effet, l’entrée en vigueur de Solvabilité II au 1er janvier 2016 impose aux organes de surveillance de se positionner sur leur propre responsabilité en matière de gestion des risques, et sur celle du titulaire de la fonction clé de gestion des risques.
L’articulation de l’approche des risques prévoit que l’organe de surveillance doit formuler son appétence aux risques en déterminant le cadre dans lequel les opérations pourront évoluer. Il est fréquent que cette appétence soit énoncée par une formule simple par rapport à des paramètres globaux tels que la marge de solvabilité. Bien sûr, ce n’est pas suffisant pour définir le cadre d’action des opérationnels et l’appétence doit alors être complétée par des montants de tolérance et des limites de capital exposées par module de risque.
Cette formulation s’appuie sur des informations et des éléments fournis par la fonction gestion des risques, et notamment en fonction de la cartographie de l’organisme. Le poids respectif des différents modules de risques conduit à identifier des seuils de tolérance et des limites qui permettent de faciliter et d’optimiser la mise en œuvre de la stratégie. Cette formulation requiert des compétences techniques dans des domaines très variés mais aussi des qualités de...