directeur métier actuariat conseil, Optimind Winter
Malgré l’entrée en vigueur de ce nouveau cadre de fonctionnement, les chantiers ne sont pas tous achevés, loin s’en faut. Les organismes assureurs français ont encore quelques jalons à franchir avant de pouvoir considérer Solvabilité II comme de l’histoire ancienne. C’est l’occasion de réaliser un rapide tour d’horizon : quels sont les principaux sujets qui restent encore à résoudre dans les prochains mois … ou les prochaines années ? Des processus quantitatifs liés au Pilier 1 aux questionnements quant à la gouvernance ou à l’exercice des fonctions clés, les questions sont nombreuses … et les réponses pas encore toutes connues !
Un pilier 1 totalement maîtrisé ?
Même s’il serait exagéré d’affirmer que le pilier 1 est exempt de questionnements, on peut raisonnablement considérer que les organismes assureurs français ont franchi la plupart des principales étapes en termes d’outils et de processus. La mise en place d’un bilan économique et l’évaluation des exigences de capital sont maintenant des exercices auxquels les assureurs se sont pliés plusieurs fois déjà : les outils et les techniques sont donc bien maîtrisés et les principaux leviers du calcul sont bien assimilés.
Reste la question des délais et des charges de production. Clairement, l’idée d’un pilier 1 totalement automatisé et industrialisé, lancé en « presse-bouton », demeure un fantasme, surtout dans le cadre d’une production trimestrielle. Les processus quantitatifs Solvabilité II demeurent peu industrialisés : la sécurisation des traitements, la...