Cet outil de mesure, fréquemment utilisé pour exprimer la rentabilité d'un groupe d'assurance, est souvent considéré comme le meilleur critère pour résumer la performance et proposer des comparaisons. Mais il peut être remis en cause.
L'utilisation fréquente du ratio combiné pour résumer par un chiffre la performance technique d'un exercice indique, à l'évidence, qu'il est vu comme un bon critère (1). En effet, il permet de se forger rapidement une opinion et il est plus facilement mémorisable que ce que fournissent les comptes annuels publiés. Les nouvelles normes comptables n'iront probablement pas dans le sens d'une disparition de ces besoins de simplicité. En plus d'être aisé à comprendre, un bon critère doit être défini de façon stable dans le temps et universellement utilisé, malgré le caractère propre de chaque société, de la réglementation de chaque pays et des méthodes comptables, tout en s'affranchissant des différences entre la taille des intervenants ou branches, ou encore entre unités monétaires. Il faut donc utiliser un ratio sans dimension qui permette des comparaisons et une évaluation de la "distance" par rapport à l'équilibre, ce que ne permet pas tel quel le résultat en montant d'un bilan.
Définition courante
Voici aujourd'hui la définition du ratio combiné (Q) de l'Apref (2), qui ne précise pas si le champ d'application est l'exercice de souscription ou l'exercice comptable (comptes publiés) : « Somme des frais généraux, des commissions encourues, des sinistres survenus et des provisions complémentaires rapportés aux primes acquises. » Mais celle-ci n'a pas toujours été la même, puisque Jacques Wetzel (3) reprenait celle des Etats-Unis, comme la somme de deux termes : (sinistres survenus)/(primes acquises) et (commissions et frais généraux)/(primes émises).