Après l’assurance anglo-saxonne, le modèle de distribution du « Managing General Agent » est en plein essor sur le marché français. Revue de détails des avantages mais aussi des limites de ces distributeurs d’un nouveau genre, dotés jusque-là du statut de courtier vis-à-vis de la réglementation.
Les investisseurs sont friands de Managing General Agents (MGA). Le sigle devient magique quand il touche les courtiers français, car il renvoie à une réalité appréciée pour son cash flow et son coefficient de valorisation. Un modèle économique qui génère de la rentabilité, une récurrence très élevée, souvent de la croissance, sans mobiliser de capital… le rêve des banquiers !
Au Royaume-Uni comme aux États-Unis, le système des MGA existe depuis les années 1990 et se développe rapidement, les 300 MGA anglo-saxonnes (1) intervenant pour environ 15 % des risques de spécialités sur les marchés londonien et américain. Deux grandes typologies de MGA cohabitent sur le marché anglo-saxon de l’assurance : les MGA appartenant à des acteurs professionnels tels que réassureurs, assureurs ou courtiers d’un côté, et les MGA indépendants de l’autre. En France, on en compte plus d’une vingtaine à ce jour. Des InsurTech en vue – tels Luko qui a levé 50 M€ fin 2020 (2) – ont opté pour ce modèle d’agence de souscription. Sans compter les « courtiers grossistes » qui se présentent à l’étranger comme des MGA ou les Anglo-Saxons s’installant en France, comme Volante. Pourquoi un tel engouement pour ce modèle encore peu connu en France ?
Les avantages du MGA par rapport au canal traditionnel du courtage
Le MGA constitue une sorte de prestataire de services externalisé apportant à l’assureur ou au réassureur, outre la relation commerciale avec l’assuré (ou réassuré), l’ensemble des supports techniques (souscription des risques), après-vente (gestion et règlement des sinistres) et administratifs (comptabilité et perception des primes). Le MGA peut travailler pour un ou plusieurs (ré)assureurs.