Abonnés

Le case management, un concept encore mal connu

Publié le 1 juin 2012 à 6h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h42

Sylvie Chanh


La réinsertion socioprofessionnelle des victimes de dommages corporels dans une approche dite globale et personnalisée de case management peine à se développer en France. Et ce, malgré l'impulsion des pouvoirs publics.

Littéralement, "case management" signifie "gestion de cas". Cependant cette traduction brute ne reflète pas l'état d'esprit du concept. En effet, derrière le case management se cache le souci d'offrir à un individu une approche personnalisée et globale, réunissant tous les services et champs de compétences en vue de satisfaire à ses besoins. L'Association australienne du case management (CMSA) le définit d'ailleurs comme « un process collaboratif d'évaluation, de planification, d'accompagnement (et d'échanges) vers des alternatives et services répondant aux besoins d'assistance d'un individu, via la communication, la mise à disposition de ressources générant des résultats rentables ». Le case management constitue l'accompagnement de la victime dans son projet de vie personnel par un ensemble de professionnels qui coordonnent leurs services en vue de sa réinsertion socioprofessionnelle. Il s'agit de l'ensemble des intervenants qui contribuent à la réalisation du projet de vie de la victime :

- le corps médical qui travaille à sa rééducation physique et psychique ;

- les professionnels qui l'accompagnent dans l'élaboration, le financement et la mise en place de son projet de vie tant social que professionnel : organismes sociaux, maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), assureurs, avocats, magistrats, médecins experts, employeurs, ergothérapeutes, etc. ;

- les prestataires qui mettent en œuvre les services à la personne : auxiliaires de vie, femmes de ménage, architectes, etc. ;

- et bien entendu, sa famille et ses proches qui la soutiennent quotidiennement.

Le case management prend en compte une approche tridimensionnelle dite "bio-psychosociale" de la personne :

- sur le plan biologique (capacités physiques et cognitives) ;

- son état psychologique, influant nécessairement sur sa capacité et volonté à concrétiser son projet de vie ;

- et son environnement social et professionnel, lequel peut être source de pression ou, au contraire, de motivation.

Il part du postulat que l'évolution d'un patient n'est pas déterminée uniquement par ses facteurs biologiques (modèle biomédical), mais également par sa vie en communauté qui influe sur son état psychologique.

Dépêches

Chargement en cours...

Les articles les plus lus

Marché

Captives : la Place de Paris en quête d’équilibre

Plus de deux ans après le décret qui a donné le top départ des captives à la française, une…

Louis Guarino La Tribune de l'Assurance 17/10/2025

Couverture

Vol au Louvre : l’État assume le risque… et cumule les défaillances

La stupéfaction qui entoure le vol en plein jour de huit pièces d’une valeur inestimable le 19…

Louis Guarino La Tribune de l'Assurance 21/10/2025

La tribune d'Arnaud Chneiweiss, Médiateur de l’assurance

Abonnés La montée en puissance des médiations

Les médiations de la consommation prennent une importance croissante en France comme en Europe :…

Arnaud Chneiweiss La Tribune de l'Assurance 27/10/2025

Dans la même rubrique

Abonnés Le Code des assurances modifié

Les règles d’indemnisation des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions ainsi que le...

Abonnés Notion de victime : l’indemnisation reste l’objectif premier

Par trois arrêts de l’Assemblée plénière ayant trait aux attentats de 2015, la Cour de cassation...

Abonnés Action en responsabilité contre un notaire et remboursement des frais d’une action en nullité de donation

Les frais exposés à l’occasion d’une procédure antérieure entre un tiers et le demandeur peuvent...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…