L’assurance paramétrique peut-elle être la clé de voûte d’une indemnisation plus fluide et rapide des événements naturels ? Une question cruciale pour le secteur de l’assurance, tenu de se réinventer.
associée Progress Practice assurance
Un an après l’ouragan Irma qui ravagea les Caraïbes françaises à Saint-Barthélemy et Saint-Martin en septembre 2017, voilà que la métropole est aussi la proie de catastrophes naturelles en cascade, ravageant l’Aude, le Var, la Corse et d'autres départements français en à peine deux mois. Une question est alors dans tous les esprits : comment faciliter et accélérer l'indemnisation des sinistrés ? Au moment où la machine infernale du changement climatique semble s’accélérer inexorablement, comment les compagnies d’assurance peuvent-elles prendre en charge le plus efficacement possible des dégâts économiques et humains de plus en plus considérables ? La nouvelle donne climatique et démographique mondiale a conduit les compagnies d’assurance à repenser leur modèle et les critères d’indemnisation des sinistrés.
En parallèle de l’assurance traditionnelle, qui consiste à verser des indemnités en fonction des dégâts réels constatés, s’est développée une nouvelle offre : l’assurance paramétrique. Celle-ci se fonde sur la mesure, à la lumière de données météorologiques, d’un indice spécifique en fonction duquel est calculé le montant des indemnités. Entre autres avantages, l’assurance paramétrique permet une indemnisation rapide des sinistrés. Ainsi, le Carabean Catastrophe Risk Insurance Facility (CCRIF), conçu sur ce modèle après les désastres de l’ouragan Ivan en 2004, assure un délai de maximum deux semaines entre une catastrophe et le versement de l’indemnisation. A titre de...