Les projections les plus récentes attestent que le nombre et la fréquence des événements météorologiques de forte intensité vont continuer d’augmenter sous l’influence du réchauffement climatique. Or, le régime Cat Nat actuel ne permettra pas, en l’état, de faire face aux enjeux économiques et sociaux que représente cette sinistralité. Dès lors, les assurés doivent songer dès à présent à se prémunir contre la sinistralité climatique au moyen d'outils pouvant se conjuguer avec leurs polices d'assurances, dont le coût ne saurait tarder à grimper.
Plus de cinq ans après l’adoption de l’accord de Paris lors de la COP 21, ses objectifs sont encore loin d’être atteints. Les statistiques de l’année 2021 sont formelles : il s’agit de l’année où l’on a dénombré le plus grand nombre de sinistres assurés liés à des événements climatiques et où les « risques secondaires », comme les vagues de chaleur, les incendies de forêt ou les inondations, ont été les plus coûteux. Les projections les plus récentes attestent que le nombre et la fréquence des événements météorologiques de forte intensité vont continuer d’augmenter sous l’influence du réchauffement climatique (1). Il convient donc de s’interroger dès aujourd’hui sur les répercussions que le changement climatique pourrait avoir sur la manière dont les risques liés aux catastrophes naturelles sont envisagés du côté des assurés mais aussi du côté des assureurs/réassureurs. On sait, en effet, aujourd’hui que les tendances évoquées auront nécessairement une influence sur le marché de l’assurance et ne feront qu’exacerber les critiques pouvant être adressées au régime Cat Nat tel qu’il existe aujourd’hui. Toutefois, les solutions nouvelles pourraient permettre aux entreprises et aux particuliers de se prémunir contre les coûts associés à la sinistralité climatique.
L'assurabilité des risques environnementaux en péril
Dans son rapport publié le 28 octobre 2021, la Fédération française de l'assurance (FFA), aujourd’hui France assureurs, estime que le coût des sinistres liés aux événements climatiques sur le territoire français entre...
L’augmentation de la valeur de la « masse assurable » contribuerait à elle seule à plus de 53 % de cette hausse, ce qui correspond à 36,8 Md€. « Florence Louppe, HDI France :