Sous l’influence de la disruption, l’assurance doit repenser son business plan, un peu à l’image d’une start-up, afin de se repositionner sur le marché. Quel est le rôle de l’actuaire dans cette mutation ?
associé chez RPC France
Les rendements sur capitaux étant au plus bas, les capitaux se dirigent vers des montages plus prometteurs à long terme, tels que les projets disruptifs. Un phénomène qui concerne toutes les industries traditionnelles. La disruption n’est pas un concept nouveau. Déjà avec l’imprimerie, Gutenberg a pratiqué une disruption. Une innovation technologique a en effet permis de transformer un produit traditionnel, rare et cher (le livre) en un produit de masse diffusé à un prix modique avec un renouvellement de l’expérience client (en passant du monoproduit Bible à une très grande variété de thématiques).
Dans l’assurance, de nombreuses technologies se positionnent comme les déclencheurs de la disruption. Elles concernent majoritairement les données et les algorithmes et ont pour objectif de repenser la relation avec l’utilisateur assuré. La génération de données avec les objets connectés, la façon de les véhiculer depuis et vers l’utilisateur (Internet, smartphone…), de les stocker (hub, cloud…), de les traiter (big data, Machine Learning, blockchain…), d’inclure le client dans le processus (quantified self, économie collaborative, assurance de l’usage…), sont tous les ingrédients d’ores et déjà présents concourant à la disruption. Celle-ci s’accompagne de bouleversements, changements et mutations pour les acteurs traditionnels qui arrivent à se transformer de l’intérieur et de marginalisation et disparition pour les acteurs qui n’y parviennent pas (pour plus d’informations sur ces aspects, lire l’article : « L’assurance et ses ambitions disruptives » publié sur notre site le 26/04/16).