Alors que l’incompréhension monte chez les clients du secteur financier devant leurs obligations d’information et de transparence en matière de lutte contre le blanchiment et de financement du terrorisme, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) propose de faire preuve de pédagogie… et de bon sens.
C’est la première fois qu’une étude témoigne du ressenti des clients du secteur financier face à ce qui est, au mieux une charge administrative supplémentaire pour certains, au pire une intrusion dans leurs vies privées pour d’autres : la réglementation LCB/FT. Réalisée par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) à la demande de Bercy, la mission relative à « la réception, par les clientèles particulières et professionnelles, des normes de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme » avait pour objectif de mettre ces « effets irritants » en lumière et de proposer des améliorations. Le travail, mené fin 2024 et rendu public en mai par la présidente du CCSF, s’inscrit dans la préparation de la transposition de la seule directive qui compose le nouveau paquet européen antiblanchiment, qui sera mis en place en 2027 et qui implique de collecter davantage d’informations, comme le lieu de résidence pour une personne physique, et des mises à jour plus fréquentes (annuelle pour les clients à risque élevé, tous les cinq ans pour les autres).
Il s’agit donc d’accompagner le mouvement alors que, déjà, l’étude pointe « les insatisfactions, voire difficultés » exprimées par la clientèle face à des sollicitations jugées parfois intrusives, comme la fourniture d’un avis d’imposition. Elle propose des pistes pour « favoriser la compréhension et l’acceptabilité » par les différents clients. Avec bon sens, le CCSF suggère d’abord de suivre les...