Dans le secteur agroalimentaire, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’impose aux entreprises comme un levier stratégique de prévention des risques liés à la sécurité alimentaire. L’assurance responsabilité des dirigeants devient un vecteur de protection et d’engagement des dirigeants pour une alimentation éthique et durable.
Le secteur agroalimentaire connaît régulièrement des crises sanitaires d’envergure. Ces événements ont provoqué une perte de confiance croissante de la part des consommateurs, désormais plus soucieux de la transparence sur la composition des produits et sur la traçabilité des approvisionnements. Face aux attentes sociétales, les entreprises agroalimentaires et leurs dirigeants sont exposés à des risques multiformes aux conséquences désastreuses. Dans ce contexte, les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans le cadre d’une politique RSE se sont imposés comme des standards d’évaluation incontournables pour les grandes entreprises assujetties (1). Bien au-delà des performances financières, ces critères permettent d’anticiper les risques émergents liés au changement climatique, à la sécurité alimentaire, aux droits humains ou à la cybersécurité.
L’assurance responsabilité des dirigeants (RCMS) peut offrir une protection contre certains de ces risques, encore faut-il que l’entreprise soit capable de les cartographier et qu’elle ait mis en place une gouvernance apte à prévenir et gérer des situations critiques.
Risque sanitaire dans l’agroalimentaire : une menace à fort impact
Le risque sanitaire dans l’agroalimentaire se présente sous des formes multiples susceptibles d’affecter gravement la santé des consommateurs : contamination microbiologique, usage non conforme d’additifs chimiques ou de résidus de pesticides, défaut de maîtrise de la chaîne du froid, mauvaise traçabilité des produits ou lacunes dans l’hygiène des installations industrielles peuvent favoriser la survenue d’incidents sanitaires majeurs.