Alors que les technologies d’automatisation robotisée de processus (RPA) arrivent à un niveau de maturité et d’efficacité opérationnelle, le taux d’équipement demeure encore faible, tous secteurs confondus, au sein des fonctions de contrôle interne, conformité, ainsi que des directions techniques et financières. Cette tendance est confirmée par le baromètre du Risk Manager 2019, récemment publié par l’Amrae, selon lequel seulement 9 % des Risk Managers utilisent la robotisation dans le cadre de leurs activités. Quels intérêts ont les entreprises à déployer de la robotique ?
et Thibault Gauthier, manager Business Transformation chez Optimind, avec la contribution de l’Expertise Center Enterprise Risk Management
La conformité et le contrôle permanent à la recherche de nouveaux leviers d’optimisation
Dans un contexte d’inflation réglementaire, les opérationnels du secteur de l’assurance sont contraints de réaliser des contrôles de données et de pièces (documents contractuels et justificatifs). Ces vérifications de 1er niveau comme de 2e niveau, consommatrices de charges et génératrices de risques d’erreurs, conduisent à plusieurs problématiques :
La RPA : une solution d’optimisation de vos processus de contrôle
La RPA est un outil qui reproduit, de manière mécanique, les actions concourant à la réalisation d’un processus en interagissant avec les applications internes et externes à l’entreprise (mails, portails, outils, bases de données, progiciels de gestion...). Cette solution couvre, dans la majorité des cas, tout type de processus, qu’ils soient des processus de production, de support ou de contrôle.
Historiquement, les technologies de type RPA sont principalement utilisées en back office, à 64 % par des fonctions core business* (souscription, gestion des sinistres, grands comptes…). Paradoxalement, les fonctions de contrôle interne semblent encore peu équipées. Aujourd’hui, la RPA leur permet principalement de consolider des données internes mais aussi externes permettant de suivre des indicateurs de risques et des plans d’actions. Elle rend les cartographies des risques interactives et facilite le pilotage continu des activités d’après le baromètre du Risk Manager 2019.
La robotisation des processus de contrôle permet de sécuriser la quasi-totalité des contrôles au sein d’un environnement normé et sous condition de données structurées, par opposition aux méthodes d’échantillonnage classiques jusqu’alors utilisées. Elle permet ainsi un effet « 2 en 1 » :