A la veille du premier tour de l’élection présidentielle, passage en revue des programmes des quatre principaux candidats en matière de protection sociale et de santé.
Supervising Manager - Périclès Consulting
Dans le cadre de l’échéance majeure à venir, la protection sociale – et spécifiquement la santé – font naturellement partie des thèmes sur lesquels il est demandé à chaque candidat de préciser ses options. Le sujet est éminemment sensible, avec 12 % du PIB dépensé chaque année pour la santé (240 Md€) (1).
Pour l’impétrant, le travail est ardu. Il lui faut affirmer la crédibilité de ses propositions vis-à-vis des experts – au risque, sans quoi, de disqualifier le sérieux de son programme sur la thématique ; il doit également mettre en avant quelques traits symboliques qui soient audibles dans le brouhaha de la campagne et qui fassent de sa prise de parole un marqueur distinctif de plus dans sa quête des suffrages.
Les « professionnels » au sens large (fédérations d’hôpitaux – l’hôpital représente 50 % de la dépense, fédérations de laboratoires pharmaceutiques – les médicaments représentent 18 % des dépenses, organismes divers de la Sécurité sociale, fédérations professionnelles de médecins – la médecine de ville comptant pour 25 % des dépenses – et syndicales diverses) conçoivent leurs grilles d’analyse et de décryptage, utilisent la séquence politique pour donner de l’audience à leurs idées et interpeller les candidats sur leurs priorités.
La campagne de 2017 se distingue des précédentes par un questionnement plus marqué, à la fois de l’efficience des dépenses de santé et de l’opportunité d’une refonte de leur modèle de financement et de leur ciblage. Le grand rendez-vous de...