L'assurancereprésente une première réponse, intuitive, à la gestion des risques,s’appuyant sur la logique éprouvée du transfert de risques. Mais si ce n’estqu’elle pourrait dériver sur une absence de prise en compte effective de laprévention, l’assurance traditionnelle, arc-boutée sur sa dimension financière,n’apporte au mieux qu’une solution efficace pour effacer les conséquencespatrimoniales d’un sinistre. C’est pourquoi les polices modernes, alliant laprestation financière et le service, organisent un véritable travail d’équipe –littéralement – qui permet d’affronter l’atteinte aux données personnelles nonpas sous le seul angle de l’indemnisation, mais traite des réponses à apportersur les plans techniques, juridiques (rapport avec la Commission nationale del'informatique et des libertés - Cnil) et enfinsociaux (gestion de crise).
Changement d’ère
L’analogiehistorique, qui permet de raisonner en termes de succession d’ères, offre une imageclaire du territoire numérique, et de la révolution qui l’accompagne. Car nousentrons dans une période charnière de l’histoire de la sphère numérique, nonpas limitée au seul plan de la technologie qui l’accompagne, mais à celui de sadiffusion massive dans la société. Observons les récents tours de roue de cettesphère. Le juge y fait une entrée remarquée. Les données personnelles desclients prennent de plus en plus de densité juridique. Leur réglementation laplus contraignante est désormais imminente.
Est-il alorsbesoin, au niveau des entreprises, d’insister sur la nécessaire configurationde leur organisation face à cette nouvelle donne ?
Réalité concrète desmenaces
Echappant àla norme juridique, les données personnelles...