Le marché de l’assurance est voué à évoluer à mesure que de nouveaux risques continueront de s’intensifier. Les « catastrophe bonds », l’assurance paramétrique, ou encore l’auto-assurance pourraient constituer des alternatives tant pour les assureurs que pour les assurés.
La gestion des risques et l’anticipation d’événements futurs sont au cœur de l’assurance. Mais les risques changent inévitablement avec le temps ou s’intensifient, à mesure que l’activité humaine évolue. La question essentielle est de savoir si les assureurs sont capables de proposer des produits adaptés pour les couvrir.
Selon Axa, il existe six grandes catégories de risques émergents : le changement climatique, le cyber, l’IA (intelligence artificielle), l’IdO (Internet des objets), la robotisation et l’instabilité financière. Les événements récents, tels que les pandémies et les conflits régionaux, peuvent être ajoutés à la liste. Compte tenu d’un tel éventail de risques émergents, les compagnies d’assurance sont-elles dotées des produits permettant de garantir leurs assurés de façon satisfaisante ?
En déterminant les niveaux potentiels de risques émergents et la capacité des produits d’assurance actuels à s’y adapter, d’aucuns pourrait considérer qu’il y a lieu de s’inquiéter. Par exemple, le cyber-risque reste largement sous-assuré, en partie en raison des primes élevées qui s’appliquent. Pourtant, une cyberattaque réussie contre une grande entreprise pourrait potentiellement entraîner des pertes se chiffrant à plusieurs dizaines de milliards d’euros et aucun assureur n’est à ce jour en mesure de faire face à un tel niveau de pertes. En réponse, les assureurs proposent dans un premier temps d'essayer d’améliorer la prévention de ce risque plutôt que d’essayer d’obtenir une protection d’assurance pour couvrir le pire des scénarios.