L’actualitéde l’Orsa (Own Risk and SolvencyAssesment) est dominée, d'une part, par les mesures intérimaires de Solvabilité IIpréparées par l’Eiopa, et, d'autre part, par la demande aux organismes d’assurance françaisdes informations sur la mise en œuvre de l’Orsa au 31 décembre 2013. Au-delà del’aspect contraignant de cette demande, le fait pour les organismes d’assurancede disposer d’une première version de l’Orsa dès 2014 paraît nécessaire, et ce, afin d'être en mesure d’appliquer le dispositif à la date d’entrée en vigueur de la directive.
L’utilisationde l’Orsa dans les prises de décisions stratégiques etson intégration dans un dispositif de gestion des risques de l’entreprisenécessitent des travaux dans plusieurs directions :
-le développement de modèles spécifiquesalternatifs et complémentaires à ceux mis en place pour les calculs deSCR ;
-la mise en place d’un dispositif degestion stratégique intégrant une appétence au risque déclinéeopérationnellement ;
-le développement de processuscalculatoires et de reportingpermettant la validation permanente des limites de risque et la production decalculs rapides pour alimenter les prises de décision.
Lesenjeux de modélisation liés à l’Orsa intègrent naturellement la conceptiond’outils. Cependant, ceux-ci doivent permettre une utilisation effective del’Orsa pour la prise de décisions stratégiques.
Attentes quantitativesde l’Orsa et travaux de la formule standard
L’Orsa comporte un volet quantitatif significatif. Néanmoins, une grande partie destravaux réalisés dans le cadre de la formule standard peut être réutilisée, etles éléments additionnels peuvent être conçus de manière proportionnée. Il nes’agit pas de mener des développements comparables à ceux d’un modèleinterne : des approches qualitatives peuvent être utilisées, et le degréde formalisation et de démonstration de l’adéquation des paramètres est à lamain de chaque entreprise. Les principaux aspects sur lesquels doivent seporter les travaux quantitatifs sont, selon nous, les suivants.
L’Orsatouche tous les risques de l’entreprise.
Il appartient à chaque organismed’avoir sa mesure propre des risques auxquels il est soumis de manièrealternative à la formule standard. Chaque organisme doit donc, a minima, êtreen mesure de se positionner sur les paramètres de mesure des charges en capitaldes risques de la formule standard, mais également sur les risques qui n’y sontpas inclus, notamment le...