La fraude en assurance représente un réel enjeu pour les opérateurs. Les cas de fraude se sont multipliés ces dernières années, notamment dans un contexte de développement des outils numériques et d’assouplissement des procédures et des seuils de contrôle mis en place pour répondre aux attentes de simplification des assurés. En parallèle, nous assistons à une adaptation constante des fraudeurs à ces évolutions. Or, le coût de la fraude pèse sur les résultats et contribue à une perte sèche pour l’assureur qui se répercute, in fine, sur les primes payées par l’ensemble des assurés.
Pour permettre aux acteurs de l’assurance de mieux comprendre les pratiques des fraudeurs et les raisons qui les incitent à passer à l’action, Synaxia conseil a réalisé le livre blanc « Les Français et la fraude en assurance ». Plus de 800 Français détenant un contrat d’assurance, ainsi que des acteurs de l’assurance et de la lutte contre la fraude, ont été interrogés. La synthèse de ce livre blanc, publié le 21 janvier dernier, est présentée ici.
Quelle connaissance les Français ont-ils de la fraude en assurance et de ses conséquences ?
Six Français sur dix déclarent ne pas savoir ce qu’est la fraude en assurance. Une illustration de cette méconnaissance est l’incapacité à évaluer l’étendue de son impact réel ; neuf Français sur dix pensent qu’elle se compte en millions d’euros sur l’assurance automobile et habitation. Or, son coût s’établissait à 2,5 Md€ en assurance dommages en 2018*.
Moins de deux Français sur dix connaissent les sanctions potentielles en cas de fraude en assurance. De plus, ces dernières sont minimisées. 30 % des Français n’ont pas connaissance du fait que le refus de prise en charge du sinistre est la sanction la plus fréquente appliquée par les assureurs. Ajouté à cette méconnaissance des sanctions, moins de 50 % connaissent l’existence de moyens de lutte anti-fraude mis en œuvre.
Quelles sont les pratiques des Français en termes de fraude en assurance ?
Seul 2 % des sondés déclarent avoir déjà fraudé en assurance. Néanmoins, en interrogeant la population sur des situations concrètes telles que l’utilisation abusive d’un forfait chez l’opticien (cas le plus fréquent) ou bien un mensonge à l’expert en cas de sinistre, on observe que les fraudeurs représentent 13 %.