Dans le cadre de la première révision de la directive, programmée pour 2018, l’EIOPA examinera quels peuvent être les obstacles au financement de l’économie. Après les investissements en infrastructures, les exigences liées aux investissements dans la dette non notée ou certaines actions non cotées pourraient être revues à la baisse. La profession reste cependant sceptique. « Nous nous félicitons que la Commission ait identifié certains sujets d’investissement à long terme. Cela va certes dans le bon sens, mais cela ne touche finalement qu’une fraction limitée des portefeuilles. La révision de 2018 ne devrait donc porter que sur le calibrage dans les entreprises non cotées – en actions ou en dettes -, dans les infrastructures corporate ou dans les titrisations STS (simple, transparente et standard) lorsque ce nouveau régime de titrisation aura été finalisé», déplore Christine Tarral de la FFA.
Malgré l’insistance des professionnels, les actions cotées ne devraient, quant à elles, pas faire l’objet de révision. « La Commission européenne ne semble pas disposée à s’attaquer au premier investissement de long terme des compagnies que sont les actions cotées. La FFA a souhaité que le sujet soit de nouveau abordé lors de cette révision, car la part des placements actions s’est infléchie dès 2009, à l’annonce de Solvabilité II : pour la partie vie en valeur brute comptable sur quatre ans, nous observons une baisse d’environ 3 %, 3,5 %. Cette évolution est loin d’être neutre, d’autant plus dans un environnement de taux bas, il faut pouvoir mener une politique d’investissements très diversifiée. Or, cela coûte trop cher prudentiellement », précise Christine Tarral.