Après une année fiscale 2012 qualifiée d'annus horribilis, les entreprises doivent mettre en œuvre des stratégies qui participeront à leur performance économique et à leur compétitivité. Pistes de réflexions pour 2013.
La Une des gazettes en frémit encore : «Racket organisé», «Hold-up», «Braquage», «Diktat », «Méthodes soviétiques», etc. ; les noms d'oiseaux n'ont pas manqué à l'occasion de la publication du plan de sauvetage de 17 Md€ proposé par l'Eurogroupe à l'Etat chypriote pour tenter de le sauver de la banqueroute. Selon ses partisans, le dispositif avait le mérite de concilier simplicité et rendement : une taxe selon un barème progressif à deux tranches frappait le solde de tous les comptes bancaires. Il permettait de collecter 5,8 Md€.
Ce que les ministres de l'Economie et des Finances de la zone euro semblent avoir sous-estimé, c'est que l'opinion publique - tant locale qu'européenne - s'émeuve de l'instauration à la hussarde d'un dispositif qualifié de confiscatoire. Bien sûr, il serait possible d'arguer des particularismes de la place financière chypriote et d'en déduire, pour se rassurer, qu'il ne sera jamais question de reproduire de tels procédés dans nos contrées nationales. Pas si sûr. Car au-delà de sa dimension économique et politique, le rocambolesque épisode du plan de sauvetage de Chypre illustre la difficulté de concilier la satisfaction des besoins toujours plus importants des finances publiques avec le respect des droits des contribuables. La France, confrontée à des impératifs budgétaires qui ne sont sans doute pas identiques mais tout aussi urgents, n'échappe pas à cette problématique. Plus que jamais, les entreprises doivent mettre en œuvre des stratégies fiscales qui, alliant sécurité et efficacité, participeront directement à leur performance économique, et donc à leur compétitivité.