Face à l'intensification et l'augmentation des événements climatiques extrêmes, la « smart data » permet d'améliorer l'estimation et la compréhension des risques catastrophiques.
Dans son rapport 2022 sur le climat, France assureurs estime que les sinistres climatiques devraient coûter 143 Md€ entre 2020 et 2050, contre 74,1 Md€ entre 1989 et 2019, et que ce coût continuera de croître au rythme d’un doublement tous les trente ans. Le dérèglement climatique est l’un des principaux moteurs de cet accroissement du risque. L’émission massive des gaz à effet de serre, la consommation des ressources naturelles, et la déforestation ont entre autres conduit à un réchauffement de la planète. À titre d’illustration, la décennie 2011-2020 a été la plus chaude jamais enregistrée à ce jour.
Ce réchauffement engendre une intensification et une augmentation des événements climatiques extrêmes : des tempêtes, des inondations et des sécheresses, qui devraient coûter respectivement 46 %, 87 % et 215 % plus cher dans les trente prochaines années. En plus du dérèglement climatique, ces hausses s’expliquent par un effet richesse qui accroît l’exposition aux risques, avec une plus forte concentration de bâtiments et des valeurs plus élevées. Les annonces début 2023 de réduction d’exposition aux risques climatiques de grands réassureurs mondiaux résument bien le sentiment d’incertitudes incontrôlées induit par ces risques.
C’est dans ce contexte incertain et très évolutif que les smart data interviennent pour appuyer et optimiser les pratiques actuelles en assurance, en fournissant aux assureurs des informations essentielles pour la compréhension des risques moyens et extrêmes et leur déformation dans le temps.