L'émotion suscitée par le drame de Brétigny-sur-Orge a rapidement fait place aux propositions d'indemnisation. Un peu plus de deux mois après la catastrophe ferroviaire qui a coûté la vie à sept personnes et blessé des dizaines d'autres, une convention d'indemnisation a été présentée aux victimes et ayants droit. Axa Corporate Solutions, assureur RC de la SNCF, Diot, son courtier, et une liste sans fin de signataires (FFSA, Gema, fédérations de victimes, ministère des Transports, Assurance maladie, procureur de la République, SNCF, Réseau ferré de France...) ont mis en place cette procédure pour proposer une indemnisation rapide aux victimes, avant même toute intervention judiciaire ou pénale. « Nous sommes dans une procédure d'exception qui vise à accompagner les victimes et à tout mettre en œuvre pour faciliter et accélérer leur indemnisation », souligne Corinne Southarewsky, directrice internationale sinistres chez Axa CS. Cette démarche fait suite à la reconnaissance, au lendemain même de la catastrophe, de la responsabilité de la SNCF. Responsabilité totalement assumée à tel point que le transporteur public a versé des sommes aux victimes « en urgence ».
La SNCF joue gros en termes d'image dans la gestion de cette crise, et force est de constater que les efforts déployés par elle, son assureur et son courtier semblent à la hauteur de la catastrophe. Ce qui est plutôt rare en matière de sinistres collectifs. On rappellera pour mémoire qu' au moment du scandale du Médiator, les laboratoires Servier (alors assurés par Axa et aujourd'hui couverts par HDI) avaient contesté leur mise en cause et par conséquent ralentit grandement les procédures.