Alors que le marché de l’assurance bénéficiait d’une grande stabilité et d’une forte fidélité de ses assurés, la progression des comparateurs d’assurance impose désormais aux assureurs de faire évoluer leurs méthodes de conception et de commercialisation des offres. En quelques clics, les assurés ont une visibilité globale des tarifs du marché, et ils n’hésitent plus à comparer et négocier avec leur assureur actuel, devis de la concurrence à l’appui.
responsable tarification IARD ACTUARIS
La loi Hamon, permettant à l’assuré de résilier son contrat d’assurance sans attendre sa date d’échéance, commence à porter ses effets. Habitués à un turn-over relativement faible, les assureurs pouvaient se permettre d’acquitter des frais d’acquisition élevés pour les produits d’appel, comptant sur la fidélité du client pour lisser et compenser ces dépenses dans le temps. Ils doivent désormais faire face à des mouvements de plus en plus marqués au sein de leur portefeuille.
C’est la combinaison de ces deux facteurs qui devrait modifier considérablement la relation entre assureur et assuré. Dès lors, comment fidéliser ses assurés et attirer de nouveaux profils sans sacrifier l’équilibre de son portefeuille ? Comment amortir des coûts d’acquisition sur des assurés de plus en plus volatiles et ouverts à la négociation ?
Ces évolutions de marché, si elles ne sont pas prises en compte dans les stratégies de révisions ou de refontes tarifaires, pourront fragiliser les portefeuilles des assureurs. Cependant, ces évolutions constituent également de formidables opportunités pour les organismes qui sauront analyser et anticiper les comportements de leurs assurés.
Le risque d’antisélection a incité les organismes assureurs à sophistiquer leurs tarifs afin de prédire toujours plus précisément la sinistralité de leurs assurés. L’analyse du comportement client et sa prise en compte dans l’évaluation de la prime commerciale est un atout majeur de différenciation face à l’augmentation de la pression commerciale.