La multiplication des attaques informatiques contre les entreprises pendant le confinement a souligné avec force la nécessité de développement de l’assurance contre les risques informatiques. Bien identifiée, la préoccupation n’est pourtant pas nouvelle, ce qu’attestent notamment les travaux du gendarme des assurances françaises.
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION, LE LAMY ASSURANCES
Quel est le point commun entre les sociétés telles que Fleury Michon, Airbus, M6 ou encore Accor ? Toutes ces grandes entreprises ont été victimes d’au moins une attaque informatique au cours de l’année 2019. Les statistiques le prouvent : huit entreprises sur dix en France ont été concernées l’année dernière.
La taxonomie des attaques informatiques est riche : hameçonnage, attaques DDOS, malware, rançongiciel, fraude au président… la liste est longue. Les causes sous-jacentes du phénomène sont la complexification des environnements numériques, l’interdépendance et l’interconnexion des services (étant elles-mêmes les épiphénomènes du changement de paradigme économique en cours dans les sociétés occidentales). En d’autres termes, avec l’accélération de la numérisation de l’économie, les attaques ne font que se multiplier, ce qui par conséquent augmentera le besoin en protection assurantielle appropriée.
La crise sanitaire actuelle n’arrange rien : avec l’intronisation du télétravail comme outil privilégié de distanciation sociale, le nombre d’échanges informatiques a explosé. Par corollaire, le nombre d’attaques informatiques a augmenté considérablement, rendant les entreprises vulnérables aux virus. Et à l’instar du coronavirus, certains de ces virus informatiques ont un caractère global, systémique.
Les plus connus ces dernières années, les rançongiciels « WannaCry » et « NotPetya », ont touché en 2017 des centaines de milliers d’ordinateurs à travers le monde. Ce côté...