Le rapport des Français à la possession, qu’elle soit d’un véhicule ou d’un autre bien, a profondément changé. La tendance de « l’usage » et non plus de la « la propriété à tout prix » se poursuit dans une volonté affirmée de consommer de manière plus simple et raisonnée. A cela s’est ajoutée récemment une pression budgétaire, liée notamment à l’incertitude ambiante. Quelles manifestations sur le marché de l’automobile ? Avec quelles conséquences pour l’assurance auto ? Quelles pistes pour demain ?
Julhiet Sterwen
Depuis les années 2000, la société française connaît une profonde mutation, avec des évolutions fortes des comportements de consommation et des attentes clients. Le marché de l’automobile n’échappe pas à cette transformation, et avec lui, le parcours d'achat de l’assurance auto, fortement imbriqué avec celui du véhicule. En effet, être propriétaire de son véhicule n'est plus la norme pour les Français. La part de la location avec option d’achat (LOA) et de la location longue durée (LLD) dans le financement des véhicules automobile des particuliers (hors achat comptant) a quasiment doublé en cinq ans, passant de 28 % en 2013 à 52 % en 2018, au détriment du crédit classique*.
Pourquoi un tel attrait de la LLD/LOA ? Les constructeurs y trouvent leur compte, en limitant les remises commerciales et en s’assurant du maintien de l'entretien et du service après-vente dans leurs réseaux.
Côtés particuliers, ces solutions de financement sont perçues comme « sans surprise » car elles incluent l’entretien et l’assistance et les soulagent de la problématique de la revente. Mais, surtout, ce mouvement répond à une autre tendance, la simplification des parcours d’achat, ici, l’attrait exercé par les formules d’abonnement. Pourtant, quand, il y a plus de trente-cinq ans, Canal Plus proposait les premiers abonnements, les consommateurs étaient défiants. Aujourd’hui, ce système semble être devenu la norme avec 2,4 abonnements en moyenne par Français en 2019…
Cette évolution des consommateurs,...