Une multitude de facteurs permettent l’essor d’un nouveau type d’assurance : celle des animaux domestiques, qui couvre notamment leurs frais de santé. Toutefois, ce marché en vogue peine à se développer en France.
L’assurance pour les animaux n’est en soi pas nouvelle. Depuis des décennies sont incluses dans les assurances multirisque habitation les assurances de responsabilité civile des animaux. Pour rappel, l’article 1243 du Code civil dispose que « le propriétaire d'un animal, ou celui qui s'en sert, pendant qu'il est à son usage, est responsable du dommage que l'animal a causé, soit que l'animal fût sous sa garde, soit qu'il fût égaré ou échappé ». Ainsi, c’est initialement sous l’angle des dommages que l’animal peut causer à autrui que l’assurance des animaux se développe. Il ne s’agit en réalité que d’une protection minimale. Or, quid des situations où l’animal a été volé, est tombé malade ou ne rentre pas dans la catégorie des animaux « assurables » ?
Conscients de ces lacunes, les opérateurs spécialisés sont nés. Néanmoins, l’apparition et l’expansion de ce marché de niche sont dues à plusieurs facteurs exogènes à la volonté pure des assureurs de s’emparer de ce marché prometteur.
Premièrement, sont à prendre en compte les facteurs démographique et économique. Le nombre d’animaux domestiques ne cesse de croître d’année en année : il y aurait désormais autant d’animaux de compagnie que d’habitants en France. Plus important encore, la part des dépenses des Français dans les accessoires et la santé de leurs animaux de compagnie est également en constante progression.
Les habitudes de consommation changent aussi : les « milléniaux » sont prêts à dépenser plus pour leurs animaux que...