Un système bancaire parallèle, ni illégal, ni irrégulier, mais qui échappe au périmètre de la réglementation bancaire. Retour sur cette nouvelle forme d'intermédiation du crédit.
Historiquement, les banques commerciales ou de dépôt avaient pour rôle d'assurer l'intermédiation de crédit, c'est-à-dire recueillir les dépôts du public et les transformer en prêts bancaires à destination des acteurs économiques. Déréglementation, déspécialisation et décloisonnement du secteur financier, qui se développe sur le plan international au début des années 1980, ont favorisé l'émergence d'une nouvelle forme d'intermédiation du crédit, notamment le shadow banking.
Le shadow banking system n'est pas autre chose qu'un système bancaire parallèle. Il se définit comme un système d'intermédiation du crédit qui implique des entités et des activités extérieures au système bancaire classique (1). Après la crise financière des subprimes et les efforts de régulation du système financier qui l'ont suivie, certains peuvent s'étonner qu'il existe toujours des acteurs financiers qui effectuent des opérations de banque en dehors du système bancaire. Parmi ces entités, on peut citer :
les fonds monétaires et autres types de fonds ou produits d'investissement qui présentent des caractéristiques de dépôt ;
les fonds d'investissement qui procurent des crédits ou utilisent le levier qui procure des crédits ;
les sociétés de financement et entités spécialisées dans les titres qui fournissent des crédits ou des garanties de crédit, ou réalisent des opérations de transformation de liquidité ou d'échéance, sans être réglementées comme les banques ;
les entreprises d'assurance et de réassurance qui émettent ou garantissent des produits de crédit (2).
Ces acteurs du système bancaire parallèle peuvent effectuer des activités semblables à celles des banques. Ils ont des activités de crédit et de financement, rapprochent les investisseurs et les emprunteurs, réalisent des opérations de pension, participent à des...