Olivier Requin, directeur groupe au sein de la DGA production de la Matmut
« Pour la télématique, nous sommes plutôt en phase de réflexion en interne, notamment en lien avec un grand acteur de l’automobile. En tant qu’observateurs, nous sommes vigilants sur la question de la mutualisation : ceux qui acceptent les boitiers sont a priori de bons conducteurs mais il est impossible de le savoir à l’avance et l’amélioration de la conduite des assurés équipés ne semble pas prouvée. Enfin, alors que les offres de télématique relèvent pour l’instant de l’évolution d’offres existantes, nous considérons que l’arrivée de la voiture autonome imposera une vraie radicalité. Toutefois, si le transport public autonome de voyageurs est déjà en marche, les véhicules destinés aux particuliers devraient se cantonner dans un premier temps à une niche réservée à des clients plutôt fortunés. »
Anne-Gaëlle Moisy, responsable télématique chez Direct assurance
« On parle beaucoup des voitures autonomes mais on devra attendre encore plusieurs décennies avant de les voir prendre une part de marché significative. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’on ne doit pas réfléchir à la question. En matière de télématique, nous commençons à enregistrer les premiers signaux actuariels très positifs avec une réduction de 20 % de la sinistralité par rapport à la moyenne des jeunes conducteurs. On ne peut pas distinguer la sélection a priori des bons conducteurs choisissant notre application et les progrès en cours d’utilisation mais nous insistons énormément sur les conseils personnalisés envoyés de façon hebdomadaire. Nous faisons tout pour nous positionner comme un coach de conduite. »