Se faire peur pour mieux se protéger ? Les GAFAM, Google en tête, font figure d’épouvantail pour l’assurance française. La dernière offensive en date, par Google Cloud et plusieurs partenaires assureurs, entend davantage faciliter la souscription du risque cyber que dynamiter l’assurance française.
La psychose de l’irruption des GAFAM comme game changers du marché de l’assurance remonte à au moins vingt ans et perd progressivement en intensité à mesure que les révolutions annoncées ont accouché d’échecs plus ou moins retentissants. Ainsi, Google s’est illustré à travers différents galops d’essais : lancement d’un comparateur en 2015, immersion dans la santé collective en binôme avec Swiss Re. De son côté, Amazon a attaqué le marché en partenariat notamment avec l’ex-Aviva France sur le terrain prometteur du paiement en ligne dès 2018.
Rebelote avec Google Cloud sur le créneau très concurrentiel de la cybersécurité. Mais pour l’heure, cela n’a pas déclenché les cris d’orfraie de la profession, il est vrai déjà engagée dans la lutte européenne contre le projet de directive Fida et d’open insurance qu’il implique. Google vient ainsi d’annoncer l’extension de son Risk Protection Program (RPP) à plus de trente marchés en EMEA, notamment en France, avec deux nouveaux partenaires en assurance cyber : Beazley et Chubb.
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Selon Thiébaut Meyer, directeur des stratégies de sécurité chez Google Cloud, « nous dévoilons ce programme à un moment particulier où le marché de l’assurance est confronté à une montée en puissance d’attaques via ransomware susceptibles d’entraîner une flambée des prix. Car, après une période de baisse des tarifs, les courtiers alertent désormais sur une inflation à deux chiffres et un durcissement des critères de souscription dans l’ensemble des secteurs. Ils...