Changement climatique, assurabilité et risques émergents tiennent le haut du pavé des préoccupations des opérateurs pour 2025. De plus en plus, le recours à l’intelligence artificielle apparaît comme un élément de réponse à ces inquiétudes. En parallèle de l’introduction de l’IA Act, revue de détail des enjeux sectoriels avec Yannis Samothrakis, avocat associé du cabinet Taylor Wessing.
« En 2024 et davantage encore en 2025, l’intégration de l’IA va occuper une place de choix dans les chantiers de transformation digitale des (ré)assureurs comme des intermédiaires. Notre observation montre que près de 47 % des assureurs à l’échelle mondiale ont créé des centres d’excellence sur l’IA, ce que confirme une étude de KPMG. Avec un risque avéré de faire appel à des outils imparfaits, car les modèles d’IA restent difficiles à contrôler au sens prudentiel du terme », explique Yannis Samothrakis, avocat associé du cabinet Taylor Wessing.
Et d’observer : « Dans la chaîne de valeur de l’assurance, l’IA apporte un fort potentiel. À la souscription persiste le devoir de conseil que rappelle avec insistance la DDA transposée dans le Code des assurances et les autorités de contrôle. Si la souscription relève parfois d’un parcours du combattant avec sélection de multiples documents et vérification de leur authenticité, désormais, grâce aux progrès de l’IA, les porteurs de risques peuvent automatiser ce processus en utilisant des outils basés sur celle-ci. » Ces outils analysent rapidement de vastes volumes de données et évaluent les risques associés à un individu ou à une entreprise. Tout au long de la vie d’un contrat, l’IA permet également le suivi du devoir de conseil en facilitant le travail du conseiller pour proposer les solutions adéquates au bon moment et à la bonne personne.
En utilisant des modèles prédictifs, l’IA peut déterminer si un demandeur est admissible à une...