L’assurance paramétrique investit de nouveaux champs d’application, poursuivant ainsi son développement rapide. Et si la pédagogie reste de mise pour atténuer les craintes sur le risque de base, la complémentarité de cette approche avec le marché indemnitaire n’est plus à prouver. Passage en revue des freins et des atouts du paramétrique.
L’assurance paramétrique, aussi appelée assurance indicielle, conditionne le paiement des indemnités au dépassement d’un seuil convenu au préalable, reposant sur un paramètre exogène. Et elle se diffuse rapidement ces dernières années, notamment pour les risques climatiques. Ainsi, le marché mondial de l’assurance paramétrique a été évalué à près de 14 Md€ en 2024 et devrait croître de 11,5 % d’ici à 2032, selon un rapport de Global Market Insights. Cette croissance est attribuée aux progrès des technologies telles que l’Internet des objets, l’intelligence artificielle pour fluidifier les calculs et l’apprentissage automatique, qui répondent aux exigences technologiques toujours plus fortes du marché. Ainsi, pour porter son développement et modéliser finement les vulnérabilités du territoire français face aux feux de forêt, l’AssurTech Descartes, spécialiste de l’assurance paramétrique, a pu utiliser plus d’un million d’heures sur le supercalculateur Jean Zay, habituellement réservé aux recherches universitaires, en 2022. Cela lui a permis de modéliser un très large éventail de scénarios potentiels.
Plus généralement, un simple contrat paramétrique génère une somme de données vite impressionnante. Lors du Congrès des actuaires d’octobre 2024, Christophe Neves, représentant de Skyline Partners, un cabinet international spécialisé en assurance paramétrique, a pris l’exemple d’un contrat paramétrique pour couvrir les effets de la chaleur ou de la sécheresse sur les vaches. « Pour...