Arrivés plus tardivement sur le marché de l’assurance habitation que les acteurs traditionnels, les bancassureurs grappillent des parts de marché, tandis que la concurrence s’adapte à une clientèle dont les besoins évoluent.
En 2022, la France comptait 37,2 millions de logements. Un marché en stagnation, puisque si le nombre de transactions dans l’ancien est resté à un niveau élevé l’an passé, les ventes de logements neufs chutant de 15 %. Ce qui s’explique par la hausse des coûts des matériaux, mais surtout par la difficulté d’accéder au crédit, dans un contexte où les taux d’intérêt ont augmenté. Du côté de la location, l’ambiance n’est guère plus réjouissante, avec une offre qui se réduit, en raison notamment des nouvelles réglementations environnementales qui interdisent de louer des passoires thermiques et des loyers très élevés dans certaines métropoles. Mais pour le moment, le marché de l’assurance habitation ne pâtit pas de cette situation. Son activité a progressé de 8,1 % entre 2019 et 2021. Une dynamique de croissance dont les bancassureurs ont été les principaux bénéficiaires, puisque le Crédit mutuel a vu son chiffre d’affaires MRH progresser de 11,4 %, tandis que celui du Crédit agricole gagnait 15,1 %, et l’activité de BNP Paribas Cardif affichait une progression de 20,2 % et BPCE de +22 %.
L’an dernier, les mutuelles sans intermédiaire réalisaient encore 34 % de l’activité du secteur et 43,4 % des contrats, mais selon le baromètre de Facts & Figures d’avril 2023, les bancassureurs continuent de gagner du terrain. Les MSI ont pris en 2021 26 % de l’activité nouvelle et 30 % des contrats, la place de numéro un du marché MRH est occupée par Covéa, suivi par Axa et le Crédit agricole...