En assurance maritime, on retrouve deux grandes équipes : celle qui assure les navires et celle qui assure les marchandises. Au sein de cette dernière, ceux qui assurent le vrac alimentaire sont confrontés à une marchandise sensible, dans un contexte géopolitique tendu. Mais l’appétit au risque est de retour.
Le secteur a opéré un redressement tarifaire pour revenir à un niveau technique jugé satisfaisant et le début de l’exercice 2025 a vu une augmentation du nombre d’acteurs du marché londonien en assurance cargo, la Place de Londres étant un bon indicateur des tendances de marché à travers le monde. « Cela a conduit à une capacité d’assurance atteignant un niveau record », a souligné Jack Barker, pour le courtier Lockton. Et les entrants de 2020/2021 sont maintenant désireux de se placer en apérition. Toutefois, les sources d’inquiétudes restent nombreuses. Lors de la publication des statistiques de printemps, qui permettent d’avoir les premières tendances de l’année en cours, Mike Brews, responsable de la chaire dédiée à l’assurance du transport de marchandises au sein de l’association des assureurs maritimes IUMI, a pointé les risques d’accumulation dans les méga-ports (le secteur a été secoué par l’explosion survenue en avril au port iranien de Bandar Abbas) et la complexification des chaînes logistiques (transbordements et multiplicité des acteurs, allongement des trajets, etc.) qui pèsent particulièrement sur les données périssables.
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