Quatre ans après la réforme de l'assurance protection juridique qui avait bouleversé le marché en 2007, le bilan est plutôt positif. Et avec le développement d'offres spécifiques et les réflexions menées autour de l'aide juridictionnelle, cette garantie a encore de beaux jours devant elle.
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La loi du 19 février 2007 portant réforme de la protection juridique (PJ) avait suscité des craintes de la part des assureurs, et ce, à plusieurs titres. D'abord, l'interdiction nouvelle de passer des conventions d'honoraires entre assureurs et avocats induisait un risque d'augmentation des tarifs. Ensuite, avec la mise en place du principe de subsidiarité de l'aide juridictionnelle, les assureurs redoutaient de devoir contribuer à son financement. Enfin, ils craignaient de perdre certaines de leurs prérogatives dans la résolution du litige au profit des avocats. Mais finalement, l'inquiétude soulevée par le texte à l'époque n'a pas eu les effets redoutés. Au contraire, le marché de l'assurance PJ est en plein développement et cette garantie répond à un réel besoin de la part des assurés-consommateurs. Ce marché, qui pèse plus de 800 ME de chiffre d'affaires, dégage une croissance moyenne de 5 à 6 % par an.
La demande de protection juridique n'a de cesse d'augmenter, parce qu'elle reste pour le consommateur un moyen d'accès au droit et à la justice à moindre coût. Comme le relève Corinne Southarewsky, directrice générale de Protexia, filiale protection juridique d'Allianz, « l'assurance PJ a un rôle social important puisqu'elle permet un accès au droit et à la justice pour environ 5€par mois. C'est important dans un contexte où la société évolue et dans la mesure où les citoyens veulent de plus en plus faire reconnaître leurs droits ». Même si, effet pervers de la réforme, un...